Comment réussir son passage TV ?

Pour annoncer une levée de fonds comme pour annoncer une vague de recrutement ou encore le lancement d’un nouveau produit, vous serez peut-être amené à être interviewé par des chaînes TV, parfois même en direct. Que ce soit en plateau ou in situ, il y a des codes à adopter et respecter, histoire de ne pas mettre en péril la réputation de votre start-up ou la vôtre personnellement… Mais pas de panique, Volga vous délivre les bons conseils pour que vous vous en sortiez haut la main ! 

Le dress code

Avant tout, il faut bien vous remémorer une chose qui peut paraître logique : vous passez à la télévision, donc tout le monde vous voit ! Les téléspectateurs écoutent, mais regardent et analysent l’ensemble : le présentateur, les personnes interviewées, leur diction, mais aussi leur tenue. La tenue vestimentaire peut paraître au prime abord être une étape facilement négligeable, mais elle est un élément clé qui déterminera votre réussite lors de votre passage à la télévision. Imaginez si vous portez votre cravate de travers, une couleur trop vive ou des motifs trop voyants : résultat, le téléspectateur se concentrera uniquement sur ce point de détail et passera totalement à côté du message que vous souhaitez diffuser. L’occasion de passer à la télévision est plutôt « rare », donc mettez toutes les chances de votre côté pour éviter de louper cette occasion ! 

Chez Volga, on vous conseille vivement d’opter pour la simplicité (blazer, jean, chemise, chemisier, chaussures de ville…), des couleurs sobres et unies dans la mesure du possible (noir, bleu marine…). 

Si vous êtes invité en plateau, bannissez les rayures, le satin, les carreaux et les motifs car cela se reflète très mal à l’image et risque de gâcher votre interview. Au niveau des couleurs, on évite le blanc, le rouge, le vert et le bleu roi. En somme toutes les couleurs vives qui peuvent donner, pour le coup, une mauvaise image. On évite également les vêtements trop moulants, qui tiennent chaud (sauf en cas de tournage à l’extérieur durant l’hiver) ou « techniques ». Objectif derrière tout cela : obtenir un beau rendu et être à l’aise au possible face au journaliste. 

Préparer son message et ses arguments

Après un tour dans le dressing, place désormais au concret. Vous allez être interviewé car votre produit, l’actualité de votre start-up ou votre histoire personnelle suscite un intérêt. Mais si vous connaissez votre histoire ou celle de la conception de votre produit à la perfection, vous ne pouvez arriver les mains dans les poches. Il vous faut structurer votre discours, vos idées, vos arguments. Plus précisément, il vous faut préparer des « éléments de langage », seul ou avec votre agence RP. Prenez le temps de les lister, sans forcément rédiger un discours car il n’y a rien de pire que de le réciter comme une poésie. Cela montrera une personne en manque d’assurance et des propos mécaniques. L’objectif est que vous puissiez les évoquez avec vos mots. 

Même si le tournage dure plus d’une heure, seulement 1’30 à 2 minutes seront diffusées, et encore moins de votre interview… De même, les interviews en plateau durent en moyenne entre 2 à 10 minutes, le déroulé des programmes des chaînes est calibré à la minute. Au final vous aurez peu de temps pour présenter le concept de votre start-up. Le conseil de Volga : être concis et précis. N’allez pas vous embourber avec des idées trop complexes et vous mettre en difficulté. Pensez particulièrement à illustrer vos idées et arguments par des exemples parlants ou des chiffres forts. Cela vous permettra d’apporter une touche de concret à vos propos, pour ne pas se reposer uniquement sur des idées théoriques et donc du vide. C’est ce qui permettra aussi de capter l’attention du téléspectateur, et ainsi de faire passer votre message.  

Enfin, soyez au courant des dernières actualités en lien direct avec votre secteur d’activité ou votre produit, car le journaliste pourra rebondir sur celles-ci afin de compléter son interview (ce qui arrive dans la majeure partie des cas). 

Les codes corporels 

Comme évoqué plus haut, tout se voit à la télévision. Votre visage apparaîtra lorsque vous parlerez, parfois sous forme de gros plan (yeux, ou plan très resserré) pour des questions de montage. Votre expression corporelle est déterminante, pour inciter le journaliste et surtout le spectateur vous écouter tout du long. Le conseil phare de Volga : être souriant, sans être trop niais ou faux ! Cela facilite d’emblée le journaliste, qui peut être mis en confiance. De plus, cela démontre un sentiment de bien-être, de bienveillance, de sérénité. On aura davantage envie de regarder et d’écouter une personne souriante que l’inverse, qui peut paraître dure dès les premières secondes. 

En outre, se tenir droit va de soi, afin de pas être avachi et ainsi démontrer que l’on est trop à l’aise ou installé au comptoir d’un bistro. De même, évitez de poser vos coudes sur le plateau, question de tenue et de politesse.

Lorsque vous vous exprimez, vous devez faire quelque chose de vos mains et de vos bras. Ils ne peuvent pas simplement rester le long du corps. Comme le souligne l’expression, « ne restez pas les bras croisés » ! Cela confère une image de fermeture et dresse par la même occasion une barrière entre vous et le journaliste, et par conséquent le téléspectateur. De même, adopter une posture dite ouverte, avec les bras ouverts et les mains en mouvement, montre que vous êtes ouvert à la discussion, sûr de vous et de ce que vous dites. 

Juste avant l’interview

Pour ne pas avoir la bouche sèche et bafouiller, hydratez-vous ! Pas besoin de boire des litres d’eau, un verre suffit. Relisez rapidement quelques idées ou points clés préparés en amont. 

L’autre astuce supplémentaire de Volga : mettre un stylo entre ses dents et parler avec pendant 5 minutes. Le résultat est fulgurant : vous aurez une mâchoire structurée, et, surtout, vous pourrez articuler convenablement et parler de manière audible. 

Lors de l’interview 

L’interview est un échange. Une discussion. Il ne s’agit pas d’un interrogatoire de police. Le journaliste cherche à comprendre le concept, les motivations, la genèse et faire des liens avec l’actualité. En répondant à ses questions, vous vous adressez à lui mais aussi aux dizaines de milliers de spectateurs qui vous regardent et vous écoutent. Par conséquent, on évite le jargon technique, les anglicismes (ou alors il faut le traduire), les acronymes (il faut les dénominer). Même si ces termes vous sont familiers et compris par vos collègues, ce n’est pas le cas de tout le monde. Expliquer votre concept comme si vous l’expliquiez à l’un de vos parents ou à un ami non initié, en utilisant le plus de termes simples. 

En outre, il vous faut regarder le journaliste droit dans les yeux, car vous vous adressez à lui directement. Surtout ne regardez ni la caméra, ni le reste de la scène environnante (plateau avec techniciens, rue, collègues…). 

Bien évidemment, lors d’une discussion banale comme lors d’une interview, les règles de politesse s’appliquent. On adresse un « bonjour » ou « bonsoir », on remercie la chaîne (à travers le journaliste) de vous avoir invité. Il faut laisser le journaliste poser ses questions et éviter de lui couper la parole, afin d’éviter un brouhaha perturbateur qui peut vous faire perdre le fil. 

On peut être ferme sur certains points ou en réaction à une question sans être agressif. L’agressivité marquera une rupture de confiance avec le journaliste, qui peut mettre fin à l’interview, et peut sonner le glas de votre réputation. Dans cette lignée, la justesse de ton est importante : il faut parler d’une voix soutenue sans crier, réduire l’intonation de la voix en fin de réponse pour que le journaliste puisse détecter quand vous relancer avec une nouvelle question. 

Même si l’on vous a vivement conseillé d’être le plus concis et précis possible pour être dans les temps, rien ne sert de parler vite. Cela montrera votre stress, votre envie d’en finir avec cette interview, alors que ce n’est pas le but. Votre discours perdra en compréhension et le message passera à la trappe. Prenez le temps d’exprimer votre message et vos idées permettra au journaliste et aux téléspectateurs de les suivre jusqu’au bout. 

En cas de question dérangeante, on vous conseille d’utiliser la technique du pivot ou de la répétition. Celle-ci consiste à répéter la question qui vient de vous être posée, afin de pouvoir vous laisser le temps de réfléchir rapidement des éléments de réponse. Sur une autre variante, vous pouvez mettre la question de côté pour réexpliquer un contexte et ainsi vous laissez la latitude pour exprimer votre message ou votre idée. 

Enfin, l’un des conseils primordiaux en interview : ne pas mentir. Dans le cas contraire, la séquence et vos propos pourraient se retourner contre vous ou inciter à ce que l’on vous pose des questions plus pernicieuses. Restez donc honnête face à une question dérangeante, en affirmant que vous n’êtes pas en mesure de répondre à la question pour le moment, ou que c’est une variable que vous avez pris en compte et que vous comptez développer à l’avenir. 

Après l’interview

Si l’on a envie de lancer un « ouf » de soulagement à ce moment-là, restez courtois jusqu’au bout, remerciez le journaliste et/ou l’équipe de tournage pour vous avoir reçu, pour leur temps et leur professionnalisme. Le conseil de Volga : n’oubliez pas que vous êtes à proximité d’un micro ou que vous en avez un sur vous. Donc tant que vous n’avez pas quitté le plateau ou que le caméraman ne vous a pas enlevé le micro, ne vous relâchez pas ! Car tout ce que vous pourrez dire même hors interview pourra être utilisé, surtout si vous énoncez des éléments inadéquats ou compromettants. Prudence à ce que vous pourrez dire…  

La télévision reste fondée sur l’image. Tout est une question d’apparence. Cette somme de conseils, qui peuvent paraître anodins pour certains, doivent être respectés si vous voulez saisir l’opportunité d’une apparition à la TV, qui vous garantira un accroissement de votre visibilité. Maintenant, c’est à vous de jouer !

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